“Présent lors des rencontres de Bayonne qui ont initié le mouvement Alternatiba
je confirme mon soutien à ce projet dont l’un des temps forts se tiendra à Nantes le 28 septembre.
L’originalité des formes d’action et de prise de conscience d’Alternatiba est de lier la lucidité sur les risques, écologiques et singulièrement climatiques mais aussi sociaux générés par le capitalisme financier avec la qualité démonstrative et d’enthousiasme qui nous permettent de dépasser les impasses d’une forme de “militantisme sacrificiel”.
Pour reprendre une expression célèbre d’Antonio Gramsci il nous faut savoir “allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté”. Or la volonté est vite immobilisée par les logiques de peur et d’impuissance si l’art du buen vivir n’est pas pratiqué par celles et ceux qui proposent une alternative au système dominant.
Comme au cœur des fractures écologiques, sociales et financières nous trouvons en facteur commun de la démesure et du mal de vivre la réponse doit allier non seulement l’alternative à la démesure du productivisme, du creusement des inégalités sociales etde l’emballement spéculatif , mais aussi l’alternative aux économies et aux politiques fondées sur le mal de vivre.
Face à des systèmes qui fondent la domination sur la maltraitance j’aime à dire que choisir d’être heureux est un acte de résistance politique !
Et coopérer pour le buen vivir à l’instar de ce que proposent les Dialogues en Humanité, le manifeste convivialiste, le collectif pour la transition citoyenne et nombre de réseaux citoyens dans lesquels je m’implique me paraît un enjeu fondamental.”
Philosophe, essayiste, ancien conseiller référendaire à la Cour des Comptes, il est l’auteur de nombreux livres dont Pourquoi ça ne va pas plus mal (2005), Pour un nouvel imaginaire politique (collectif 2006), Comment vivre en temps de crise (avec Edgar Morin, 2010), De la convivialité, dialogues sur la société conviviale à venir (collectif 2011). Il est nommé par Guy Hascoët (secrétaire d’Etat à l’économie solidaire) de diriger la mission « nouveaux facteurs de richesse » (2001-2004) qui aboutira au rapport « Reconsidérer la richesse » (publié sous forme de livre depuis). Il est aussi à l’origine de la Monnaie complémentaire Sol, dont trois expérimentations (au Nord-Pas-de-Calais, en Île-de-France et en Bretagne) ont été lancées en mars 2006. Patrick Viveret est le co-fondateur des rencontres internationales « Dialogues en Humanité ». Il est membre créatif du Club de Budapest France.