7 chaises réquisitionnées dans une banque Crédit Agricole à Nantes
#FaucheursDeChaises #AnvCop21
Nantes, le 12 novembre 2015 – 09:30 – Réquisition citoyenne de chaises ce matin à la banque Crédit Agricole. À quelques semaines du Sommet de l’ONU sur le climat, 20 militants du processus ANV-COP21 (Actions Non Violentes COP21) ont réquisitionné 7 chaises au cours d’une action citoyenne non violente. L’action, qui a duré quelques minutes dans le plus grand calme, menée par des militants à visage découvert, appelle à mettre fin au système organisé de l’évasion fiscale avec le message clair que l’argent pour sauver le climat existe bel et bien : il est dans les paradis fiscaux !
Alors que le dérèglement climatique est déjà une tragédie pour des millions de personnes et qu’il menace les conditions mêmes d’une vie civilisée sur Terre, les 196 parties membres des Nations-Unies sont incapables de trouver 100 milliards d’euros pour alimenter le Fonds vert pour le climat. Or, rien qu’au niveau de l’Union Européenne, l’évasion fiscale coûte 1 000 milliards d’euros par an aux budgets publics. Elle est organisée en grande partie par les banques, comme l’a montré le scandale HSBC ; les banques françaises ne sont pas en reste : la première d’entre elles, BNP Paribas, détient 171 filiales dans les paradis fiscaux, dont 7 aux îles Caïmans.
Appel à réquisition citoyenne de 196 chaises avant et pendant la COP21
Face à ce scandale, un appel à réquisitionner 196 chaises dans les banques impliquées dans l’évasion fiscale a été lancé le 30 septembre par des dizaines de personnalités publiques telles qu’Edgar Morin, Susan George, Patrick Viveret etc., certains détenant déjà les premières chaises réquisitionnées. L’objectif est d’en réunir 196, soit autant que de parties représentées au sein des négociations pendant le sommet onusien. Ces chaises participeront à la mise en place d’une action de masse au moment de la COP21. « La réquisition et la circulation solidaire de chaises peuvent devenir un mouvement populaire de grande ampleur. Face à la gravité de l’urgence climatique et à l’inaction des gouvernements, nous démontrons que les citoyen.ne.s sont prêt.e.s à se mobiliser, à s’engager dans la désobéissance civile » explique Jon Palais, porte-parole de l’action. L’action de ce jour veut contribuer à faire émerger un large mouvement citoyen de désobéissance civile, non-violent et déterminé, pour relever le défi climatique.
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