Est-il tombé dans la poubelle jaune du ministère des Transports ? A-t-il subi un accident de carton lors du déménagement de Clément Beaune ? Ou bien n’a-t-il jamais été écrit ?
Toujours est-il que le cahier des charges que vous allez lire n’a jamais été publié par le ministère.
Et pourtant, la transparence était un engagement. Et pourtant, l’urgence climatique et sanitaire impose des mesures immédiates et radicales. L’aéroport de Nantes-Atlantique doit impérativement s’adapter à cette urgence.
Alternatiba Nantes prend la responsabilité de diffuser le cahier des charges qui aurait dû être publié par le ministère des Transports, si celui-ci était en phase avec les enjeux climatiques, sanitaires et sociaux.
Protection des salarié·es et de la santé publique, respects des objectifs de lutte contre le dérèglement climatique, préservation de la biodiversité… Autant de sujets qui ne sont pas ou pas assez pris en compte dans la version officielle. Le présent cahier des charges citoyen vient combler ces lacunes et montrer une autre voie, responsable et durable.
Contexte de ce cahier des charges
En 2019, L’État français lançait un appel d’offres pour désigner le futur concessionnaire de l’aéroport de Nantes-Atlantique. Après de longs mois de discussions opaques, on apprend en septembre 2023 que l’appel d’offres est annulé.
Quelques semaines plus tard, le ministre des Transports de l’époque, Clément Beaune, annonce le lancement d’un nouvel appel d’offres pour l’exploitation et la modernisation de l’aéroport de Nantes-Atlantique, soi-disant plus transparent. Le 14 décembre 2023, le nouvel avis de concession est publié au bulletin officiel des annonces des marchés publics. Les éventuels candidats ont jusqu’au 29 mars 2024 pour se manifester. Mais pour candidater à quoi ?
UNE CROISSANCE INSOUTENABLE
Le trafic de Nantes-Atlantique a triplé entre 2009 et 2019. Et les prévisions de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), qui servent de boussole à la concession, tablent sur la poursuite de cette croissance.
Pourtant, le trafic aérien actuel a déjà un impact qui dépasse les limites supportables pour la population riveraine, pour l’environnement et pour le climat. Les nuisances sonores et la pollution aux particules ultrafines affectent durablement la santé des habitant·es.
L’Ademe le souligne également à travers les scénarios pour une transition écologique du secteur aérien. Il n’est pas envisageable de compter uniquement sur les améliorations technologiques ; il faut actionner plusieurs leviers, dont celui de la réduction du trafic aérien.
L’URGENCE DE CHANGER DE CAP
Il est donc de la responsabilité des pouvoirs publics, du concessionnaire et des citoyen⋅nes d’inverser la vapeur, et de réduire au plus tôt les nuisances et les émissions de gaz à effet de serre.
Le présent cahier des charges vise à donner un cadre au futur concessionnaire, afin que l’aéroport de Nantes-Atlantique réponde aux enjeux actuels, et non à des projections irréalistes et dangereuses.
Laisser un commentaire