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Les activistes ont symboliquement lancé des avions en papier dans l’hémicycle régional avec le communiqué suivant :
La région Pays de la Loire doit se désengager du projet de Notre-Dame des Landes pour épargner le climat et libérer du budget au profit d’actions utiles.
La Région veut-elle vraiment atteindre ses objectifs énergétiques ?
La Région Pays de la Loire prétend devenir « le laboratoire de la transition énergétique » et annonce des objectifs précis pour 2050 :
- diviser par deux la quantité d’énergie finale consommée,
- diviser par quatre les émissions de GES.
Or l’avion consomme beaucoup d’énergie et est très émetteur de GES. Pour chaque passager, un aller- retour ParisNew York consomme par exemple 400 litres de kérosène et émet 3 tonnes équivalent CO2.
De plus, la construction de l’aéroport et des autres infrastructures générerait aussi : consommation d’énergie, émission de GES et destruction irréversible d’un milieu naturel qui capte le CO2.
Soutenir un projet qui vise à accroître fortement le trafic aérien est donc incompatible avec les objectifs de la Région et avec l’accord de la COP21 visant à préserver le climat.
La Région veut-elle gaspiller l’argent public ?
Le Conseil régional s’est engagé à verser plus de 40 millions d’euros pour le projet de nouvel aéroport. Mais sa construction impliquerait aussi d’autres dépenses pour les collectivités :
- liaison tram-train vers l’aéroport (120 millions d’euros)
- pont supplémentaire sur la Loire (130 millions d’euros)
Si l’on ajoute les dépassements de budget, très fréquents pour ce type de grand chantier (entre 25 et 50 %), qui se retrouvent à la charge des contribuables, on atteint un total injustifiable dans un contexte de pénurie de finances publiques.
Cet argent public pourrait être employé plus utilement, afin de répondre aux besoins de la population : lycées, transports interurbains, insertion des jeunes, formation professionnelle…
Alors que la Région veut réduire les dépenses superflues, nous rappelons que le projet de NDdL a été jugé « surdimensionné » par le Conseil général de l’environnement et du développement durable. Et que même la hausse de trafic la plus optimiste pourrait être absorbée par une optimisation de NantesAtlantique, bien moins coûteuse financièrement et écologiquement.
Alors, si le Conseil régional a « l’esprit grand ouvert » aux enjeux de son temps, à son environnement et à l’intérêt général humain, il devrait prendre au plus vite la décision qui s’impose : se désengager du projet de Notre-Dame des Landes.
Communiqué du GIGNV, groupe d’action non violente de désobéissance civile
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