Samedi 14 mars – A la veille des municipales, les Nantais restent mobilisés pour le climat malgré l’annulation de la Marche pour le climat. En effet, malgré la crise liée au coronavirus, les élections de dimanche auront bien lieu et leurs résultats engageront pendant 6 ans le territoire sur une trajectoire décisive si nous voulons maintenir le dérèglement climatique sous les 1,5°C.
Si les enjeux sanitaires occupent aujourd’hui les esprits et l’espace médiatique, les urgences climatiques et sociales restent à l’ordre du jour. Ce dimanche, nos choix électoraux lors des élections municipales engageront nos territoires pour les 6 prochaines années. Il est vital pour notre avenir que nos futurs élus adoptent des mesures compatibles avec une limitation du dérèglement climatique à +1,5°C.
50 à 70% des leviers d’actions pour le climat se situent à l’échelle locale. Nos municipalités et notre métropole ont de fait les compétences pour agir, notamment sur trois des secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre :
- Les transports locaux, pour réduire la place de la voiture, favoriser les modes actifs (vélo, marche) et les transports collectifs et contribuer ainsi à une meilleure qualité de l’air. “Les communes et intercommunalités ont les compétences nécessaires pour réduire l’impact carbone de nos territoires. Elles ont par exemple les compétences nécessaires en terme d’aménagement des voies, de développement des transports en commun et des pistes cyclables, de gestion du stationnement etc. pour réduire la pollution liée aux transports. Ce sont d’ailleurs 43% des émissions de GES de Nantes Métropole qui sont directement liées aux transports.” explique Elodie Uzureau, porte-parole d’Alternatiba.
- L’agriculture et l’alimentation, en préservant les terres agricoles du territoire et en donnant accès à une alimentation de qualité (équilibrée, bio, locale, équitable, moins carnée), notamment dans les cantines scolaires
- L’habitat, au travers notamment de la rénovation des logements énergivores et des bâtiments publics
Les élus doivent mettre en œuvre les messages et recommandations des scientifiques du GIEC, qui nous donnent moins de 10 ans pour inverser totalement la trajectoire : l’urgence climatique et ses solutions sont martelées depuis des années, nous les connaissons et nous devons les mettre en œuvre lors de ce “dernier mandat pour le climat”.
Alors que les élections municipales se dérouleront demain, et malgré l’annulation de la Marche pour le climat, une vingtaine d’activistes pour le climat ont porté les revendications politiques pour le climat au travers d’une action symbolique. Une boîte aux lettres géante a été installée devant la mairie, à l’adresse de la ou du futur maire de Nantes. Elle contient le livre blanc pour le climat (disponible ICI), signé par 19 associations et collectifs nantais, ainsi que de nombreuses autres revendications citoyennes. Après des prises de parole accompagnant l’installation de la boîte aux lettres, les activistes ont inscrit à la craie devant plusieurs bureaux de vote “Dernier mandat pour le climat”.
« Notre objectif est de faire entendre l’urgence de la crise climatique et sociale à la veille des élections municipales. Organiser une grande marche populaire n’est plus le bon moyen de le faire ce samedi, pourtant la menace reste la même et notre détermination à porter un message fort reste intacte. » Léa Vavasseur du GIGNV
De nombreuses autres organisations dans toute la France avaient également fait le choix d’annuler les rassemblements massifs prévus et ont mis en place d’autres dispositifs mobilisant un minimum de personnes, pour permettre de faire passer les demandes politiques des citoyens.
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