Nantes, samedi 15 octobre. Les activistes climat du GIGNV ont investi l’aéroport Nantes-Atlantique et y ont donné une conférence sauvage sur les impacts climatiques et environnementaux de l’aviation. S’appuyant sur des sources scientifiques, ils et elles appellent à réduire rapidement et fortement le trafic aérien. En particulier pour Nantes, le GIGNV défend l’allongement du couvre-feu en vigueur et l’arrêt du projet d’extension de l’aéroport.
Ce matin à partir de 10h, une vingtaine d’activistes climat ont occupé l’aérogare de Nantes-Atlantique, à l’initiative du GIGNV. Ils et elles y ont mené une conférence sur les nombreux impacts de l’aviation sur le climat, l’environnement, la santé. Le but : interpeller passagers et institutions sur l’incompatibilité entre l’augmentation prévue du trafic aérien à Nantes et ailleurs, et la nécessité de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre.
Une douzaine de lecteurs et lectrices se sont relayé·es au micro pour diffuser les informations scientifiques sur les nombreuses nuisances du trafic aérien, et les enjeux pour notre planète d’une forte baisse de ce trafic. La conférence s’est notamment basée sur le guide Destination commune édité par le réseau Stay Grounded (Rester sur terre). Dans l’aérogare, les activistes ont déployé des banderoles :
« Avion ou climat : on n’a plus le choix », « Moins de vols d’affaires, plus de ferroviaire », « Gardons les pieds sur terre ».
Réduire le trafic, pour le climat et pour la santé des populations riveraines
Pour éviter le chaos climatique, tous les secteurs doivent réduire fortement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Si le secteur aérien était un pays, il serait le sixième pays le plus émetteur de CO2. L’amélioration des performances environnementales, tant vantée par l’industrie, est bien trop faible et lointaine. Réduire vite et fortement les émissions de GES de ce secteur passe donc nécessairement par une réduction du trafic aérien. « Cela va fortement impacter l’industrie aéronautique dans notre département. Nous demandons donc la mise en place d’une transition juste pour les travailleurs et les travailleuses de cette industrie », indique Anthony Yaba, du GIGNV.
« L’aérien, c’est aussi des nuisances sonores et environnementales qui impactent la santé des riverains des aéroports. L’actuel couvre-feu à Nantes-Atlantique, de 0h à 6h, est à la fois trop court et non respecté, explique Sophie Jallier, du GIGNV. En tant que militants climat, nous soutenons la demande d’un couvre-feu d’au moins 8 heures, de 23h à 7h. »
Alors que nous sortons d’un été marqué par des catastrophes climatiques en série – canicules, sécheresse, incendies en Gironde, dans l’Hérault, dans les monts d’Arrée en Bretagne, au Maroc, en Californie… – et que le GIEC a publié son sixième rapport cette année, la croissance de l’aérien et le réaménagement de Nantes-Atlantique continuent d’être soutenus, alors qu’ils aggraveraient encore le dérèglement climatique. Le GIGNV et Alternatiba Nantes appellent à arrêter le projet de réaménagement de l’aéoroport nantais ainsi que tous les projets en cours en France et dans le monde.
Pour rappeler l’incompatibilité entre cette réalité et les projets climaticides, le mouvement Action non-violente COP21 (dont fait partie le GIGNV) a organisé des conférences-occupations partout en France.
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